lundi 30 avril 2012

La famille

Récemment, sur Facebook, je suis tombée sur un article publié par une cousine (Anaïs pour ne pas la nommer) qui s'interrogeait sur la famille. Il regrettable pour elle de constater que sa famille de sang n'était pas aussi proche que la famille qu'elle s'était construite, et se demandait donc naturellement ce qu'était en réalité la famille...

Cela fait réfléchir...

Je pense, comme dit l'adage, qu'on ne choisit pas sa famille, mais ses amis, certes...

Notre famille avec laquelle nous sommes liés par le sang, si tant est qu'on a pu la connaître fait ce que nous sommes en tant qu'adulte pour une grande partie je pense : soit on refait les mêmes choses (ça ne vous est jamais arrivé de vous dire "Tiens, on dirait ma mère !!" ou "On dirait mon père !") et cela de manière totalement involontaire ?
Soit au contraire, on réagit à l'opposé en réaction à ce que nous avons vécu (mal vécu) : je me souviens très bien de ma grand-mère très à cheval sur la propreté de sa maison, et elle disait tout le temps que sa mère ne s'occupait que des bêtes de la basse cour et que leur intérieur n'était pas entretenu, et qu'elle avait toujours eu horreur de cela. Donc, elle veillait miticuleusement à la propreté de son intérieur, et protégeait à l'aide de "boudins" tout ce qui pouvait être abimé, boudins eux-même protégés par des couches de poches...

Après, il y a la famille qu'on se construit, à partir de l'être aimé notamment. Lorsque l'on a de la chance, nous sommes accueillies au sein de la belle famille comme un membre à part entière, et ça, c'est génial. C'est mon cas, et j'apprécie cette chance. Avec ce même être aimé, on construit ensuite sa propre famille "nucléaire" : des poissons rouges, une chienne, un fils... Bon, je suis d'accord, tout n'est pas à mettre sur la même ligne, d'autant plus que nos poissons rouges n'occupaient pas la même place que Titounette ou notre enfant, bien sûr ;) Cette famille nucléaire, que l'on crée avec son chéri, c'est à nous de la façonner... mais pouvons-nous passer au travers de nos démons ou de notre éducation ?
 



Cette image a pour titre : La famille, ça va ?, titre suivant le contour des corps du père et de la mère. Je tiens à préciser que cela ne ressemble en rien à la famille que je veux construire, mais ce thème de la famille m'a fait penser à cette affiche, que j'aime beaucoup car sans texte, les arguments de l'auteur sont très forts...

mardi 24 avril 2012

Une vie chamboulée

Cela fait maintenant un peu plus d'une semaine que nous sommes rentrés de la maternité, et bébé va bientôt avoir trois semaines. Petit à petit, la vie s'organise ou se réorganise autour de ce petit être que nous avons encore du mal à comprendre parfois.
Personnellement, j'ai pris le parti d'être beaucoup plus "zen". Après tout, des enfants, il y en a depuis que l'homme est homme, et ni mon mari ni moi ne sommes plus bêtes que les autres, nous pouvons y arriver.. Nous avons besoin d'un peu de temps, enfin, surtout moi... C'est fou comme mon mari est confiant à ce niveau là, alors que moi, je suis un peu perdue encore.
Du coup, je me concentre sur l'allaitement : tétée, repos, tétée, repos, lessive, linge, tétée, repos... Paradoxallement, mon taux d'hémoglobine remonte, mais je suis fatiguée, heureusement que Papa est là pour s'occuper du ménage et de la cuisine, et aussi de bébé bien sûr !!

Un point à renforcer maintenant : le dodo de bébé... Il a pris la bonne habitude de s'endormir sur mon sein, et après ses phases d'éveil, s'il n'a pas faim, il ne veut pas se rendormir tout seul :( C'est dur dur, mais je pense que nous prendrons nos marques assez rapidement (enfin j'espère). De plus, malgré l'allaitement, je pense qu'il souffre de légères colliques : il est bien, et d'un seul coup, il se tord et pleure. Il a aussi des gaz, du coup, on lui fait faire le rôt, ça a l'air de le soulager le petit bonhomme... Bref, la vie continue avec un petit bout de chou qui réclame beaucoup d'attention, mais c'est normal, nous l'avons voulu :D

Désolée si je parle bébé, mais je n'ai plus vraiment l'énergie de continuer mon tricot : je suis à la moitié du deuxième châle en dentelle, j'avais stoppé quelques jours avant l'accouchement, je n'ai pas repris, car ça demande de la concentration que je n'avais pas. Je sens que mes forces reviennent, mais je suis toujours fatiguée ; il faut dire que depuis que je suis enceinte, je n'ai pas passé une seule nuit complète, et je pense que cet état va continuer encore un moment ! Mais bon, c'est pour la bonne cause, c'est pour nourrir un petit être qui ne demande qu'à grandir et être fort, alors je peux attendre encore pour faire une bonne nuit. Je suis sûre qu'en plus, cela viendra plus vite que je ne le pense !

Pour finir, je voudrais adresser encore un énorme Merci à Ilse pour ses conseils avisés et rassurants. Je me rappelle aussi d'avoir lu un jour sur son blog que les mères parfaites n'existent pas, alors, j'ai le droit de faire moi aussi des erreurs par moment. Le principal, c'est d'être bien, et d'assurer la bonne alimentation de mon enfant. Je remercie aussi toutes celles qui m'ont réconfortée dans un moment de fragilité où je doutais de moi et de mes capacités, vous m'avez toutes aidée à reprendre cette confiance dont j'ai tant besoin et une certaine "Zenitude" vis-à-vis de ma nouvelle vie et de mon nouveau rôle de mère ! Pour l'anecdote, dimanche, en allant voter, une femme s'adressait aux électeurs et a dit qu'un enfant mal nourri était un enfant assassiné (en nous regardant mon mari et moi avec notre fils)... Heureusement que j'avais pris la résolution de moins m'inquiéter, car ce genre de propos est quand même assez flippant ;)

mercredi 18 avril 2012

Retour de maternité ou inquiétudes d'une mère trop inquiète

ça y est, notre petit gars est arrivé au monde !! Grande joie pour les parents qui l'attendaient depuis si longtemps ainsi que pour toute sa famille...

Je pense que comme toute nouvelle mère, je me pose bien des questions qui n'ont pas lieu d'être et j'essaye de me rassurer comme je peux.
J'ai fait le choix de l'allaitement, mais bébé a ses rythmes bien particuliers... mange-t-il assez ? tant qu'il remplit ses couches et continue d'avoir ses bonnes joues bien joufflues, je me dis que oui. Normalement, bébé sait ce qu'il doit avaler et on n'a jamais vu un enfant se laisser mourir de faim ! Il dort paisiblement, et est bien éveillé lors de ses phases d'éveil, alors, ça doit aller, non ?
En fait, je pense que cette crainte vient du pédiatre de l'hôpital, exigeant que je le nourrisse toutes les 3 heures maxi, car il trouvait que mon petit était trop petit (alors que bien proportionné et tonique ?) Puis Bébé reprenant bien du poids, il a exigé toutes les 4 heures maxi. C'est dur de devoir réveiller son enfant pour le mettre au sein, car d'une, il est mal réveillé, et de deux, il tête mal. De plus, les sages-femmes recommandent d'allaiter à la demande, tout comme les chartes d'allaitement maternel... Et comme je suis restée longtemps à la maternité (à cause d'un problème de coagulation), j'ai l'impression de l'avoir tout déréglé mon petit. Cela fait moins d'une semaine que nous sommes rentrés, je pense que nous devons prendre nos marques petit à petit, et j'espère que cette angoisse va vite s'estomper chez moi !

La deuxième inquiétude vient du fait de mes capacités : suis-je réellement capable de m'occuper de ce tout petit ? J'étais fière de montrer à la maternité que je reprenais du poil de la bête et était capable de m'occuper de mon enfant toute seule, y compris la nuit. Mais le retour à la maison, même s'il s'avère salvateur pour mon état mental, correspond aussi à des phases d'éveil de mon enfant plus grandes et des interrogations sur ce qu'il a (ou n'a pas ?) Je l'ai nourri, je l'ai changé, mais il chouine toujours... si je le laisse, il pleure !! et c'est dur de laisser pleurer son enfant, surtout aussi jeune ! je voudrais le réconforter ! mais heureusement, pour l'instant, nous avons toujours trouvé des solutions comme jeux, chansons, promenade dans les bras ou remise à la tétée...

Toujours cette question de la tétée : on me dit "à la demande". Ben voila, il dort la nuit quasiment 6 heures d'affilée, on ne peut pas se plaindre en tant que parents. Par contre, après, dans la matinée, il réclame souvent, toutes les heures, voire toutes les heures et demies. J'imagine tout simplement qu'il récupère. On me dit de le stimuler plus lors de la tétée : mais lorsqu'il s'endort profondément, je ne vais quand même pas le secouer non plus ?? S'il rejette le sein, je me dis qu'il est repus, et que ça ne sert à rien de le forcer non plus... Nous sommes dans le premier mois de sa vie, tous nos apprentissages sont à faire, mais je suis à la fois inquiète, demandeuse d'avis, et de l'autre je me dis que je dois me faire confiance et que je dois lui faire confiance. Je me rassure en voyant que le lait coule à flot et qu'il boit goûlument et bruyamment : au moins, je suis sûre qu'il mange bien.

Certainement que d'autres inquiétudes viendront hanter mes journées, et je vous ai passé celles de la première nuit à la maison, dans sa chambre, loin de moi : respire-t-il ? a-t-il froid ? (c'est vrai que la maternité est surchauffée, vive les chocs thermiques !)